La Fête de l’Escalade à Genève
son histoire, sa chanson, ses marmites…
Découvrez tous les détails de cette fête traditionnelle genevoise
immanquable et de ses marmites en chocolat réalisées artisanalement
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L’histoire
de la Fête de l’Escalade
L’Escalade célèbre la victoire de Genève contre l’invasion des troupes savoyardes dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602. Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, cherchant à soumettre la ville protestante de Genève, envoya 300 soldats munis d’échelles pour escalader les remparts et ouvrir les portes à ses 2 000 hommes.
Cependant, une sentinelle genevoise découvrit l’attaque et son coup d’arquebuse alerta les habitants, qui se mobilisèrent pour défendre la ville. Selon la légende, une héroïque habitante, Mère Royaume, jeta une marmite de soupe chaude depuis sa fenêtre, assommant un assaillant. La défense farouche de la population empêcha l’invasion, et ce revers pour les Savoyards est depuis un symbole de l’esprit d’indépendance de Genève.
Comment est célébrée
la Fête de l’Escalade aujourd’hui ?

Cortège historique de l’Escalade 2019 (Photo Sofia K Photography/Ville de Genève)
Commémoration et cortège
Aujourd’hui, la Fête de l’Escalade est un événement incontournable à Genève, célébré chaque année le week-end le plus proche du 12 décembre. Organisée par la Compagnie de 1602, cette célébration prend la forme d’un festival animé et convivial, où la ville plonge dans l’ambiance du XVIIe siècle. Les festivités commencent par une commémoration solennelle le vendredi soir, suivie d’animations le week-end : distribution de soupe de légumes, musique, démonstrations artisanales, visites guidées des lieux historiques, et lectures publiques sur les événements de 1602. Le point culminant des célébrations est la procession costumée du dimanche soir, où près de 800 participants en habits d’époque défilent dans la vieille ville, accompagnés d’un héraut proclamant en vieux patois. Cette procession se termine par un feu de joie devant la cathédrale, renforçant l’esprit communautaire et festif de l’événement.
La Course de l’Escalade
La Course de l’Escalade est une course populaire qui se tient dans la vieille ville de Genève pendant les festivités de l’Escalade. Elle attire des milliers de participants de tous âges, répartis en catégories selon l’âge et le niveau, avec des distances adaptées. L’événement est aussi festif, de nombreux coureurs se déguisent, ajoutant à l’ambiance conviviale et familiale. Depuis 1978, la course est devenue un moment emblématique de la fête, célébrant l’unité et la solidarité genevoises. Elle complète les traditions historiques en offrant un aspect sportif et moderne à la Fête de l’Escalade.
La Marmite de l’Escalade
Une tradition emblématique de la fête est de « casser » la marmite en chocolat. Cette coutume rappelle l’acte légendaire de Mère Royaume. La marmite, remplie de friandises et de légumes en massepain, est brisée au cri de « Ainsi périssent les ennemis de la République ! » (en général par la personne la plus âgée et la personne la plus jeune présentes), une phrase qui symbolise la résilience et la fierté genevoises. En famille, entre amis ou dans les écoles et les entreprises, à la période de la Fête de l’Escalade, petits et grands participent à cette tradition, perpétuant ainsi le souvenir de l’Escalade tout en savourant des douceurs symboliques.
les chants de l’Escalade
Le « Cé qu’è lainô » est le chant populaire de référence entonné durant les fêtes de l’Escalade et lors de différentes manifestations genevoises. I a été composé vers 1603 par un auteur inconnu et rédigé en arpitan (patois de l’époque). Il raconte l’histoire de l’Escalade et de la victoire des Genevois contre les troupes du Duc de Savoie en 1602. En mars 2024, par référendum, les Genevois et Genevoises ont choisi d’ancrer le chant « Cé qu’è lainô » en tant qu’hymne officiel du canton dans la Constitution. Un autre chant populaire pour l’événement est « La Belle Escalade » composé en 1793 sur l’aire de la Carmagnole.
Les paroles des chants de l’Escalade
Cé qu’è lainô
Cé qu’è lainô, le Maitre dé bataille,
Que se moqué et se ri dé canaille,
À bin fai vi, pè on desande nai
Qu’il étivé patron dé Genevouai.
I son vegnu le doze de dessanbro,
Pè onna nai asse naire que d’ancro;
Y étivé l’ an mil si san et dou,
Qu’ i veniron par là ou pou trè tou.
Petis et grans, ossis an sevegnance,
Pè on matin d’ onna bella demanze,
Et pè on zeur qu’ y fassive bin frai,
Sans le bon Di, nos étivon to prai!
Dedian sa man il y tin la victoire,
À lui solet en démure la gloire.
À to zamai son Sain Non sai begni!
Amen, amen, ainsi, ainsi soit-y!

Cé qu’è lainô en français
Celui qui est en haut, le Maître des batailles,
Qui se moque et se rit des canailles
A bien fait voir, par une nuit de samedi,
Qu’il était patron des Genevois.
Ils sont venus le douze de décembre,
Par une nuit aussi noire que d’encre;
C’était l’an mil six cent et deux,
Qu’ils vinrent par là un peu trop tôt.
Petits et grands, ayez en souvenance
Par un matin d’un beau dimanche,
Et par un jour où il faisait bien froid,
Sans le bon Dieu, nous étions tous pris!
Dedans sa main il tient la victoire,
À lui seul en demeure la gloire.
À tout jamais son Saint Nom soit béni,
Amen, amen, ainsi, ainsi soit-il!

La Belle Escalade
Allons Citoyens de grand cœur (bis)
Réveillons ici notre ardeur (bis)
Pour chanter les exploits
Des vaillants Genevois,
Du temps de l’Escalade, Savoyards, Savoyards
Du temps de l’Escalade, Savoyards, gare, gare.
Ce fut l’an mil six cent et deux,(bis)
Qu’on vit ces Savoyards furieux, (bis)
Dans l’ombre de la nuit,
Violer notre réduit
Ah! la belle Escalade Savoyards, Savoyards,
Ah! la belle Escalade, Savoyards’, gare, gare!
L’alarme enfin se répandit, (bis)
Chacun d’un saut quitta son lit (bis)
Et lorsqu’ils combattaient,
Sans culottes ils étaient,
Ah! la belle Escalade, Savoyards, Savoyards,
Ah! la belle Escalade, Savoyards, gare, gare!
Une vieille au poing vigoureux, (bis)
Pris sa marmite sur le feu
Et sans attendre plus tard,
Coiffa un Savoyard,
Ah! la belle Escalade, Savoyards, Savoyards,
Ah! la belle Escalade, Savoyards, Gare, gare!
Nous qui chantons d’un cœur joyeux, (bis)
La gloire de nos chers aïeux, (bis)
Cherchons à notre tour,
D’imiter leur amour,
Ah! la belle Escalade, Genevois, Genevois
Ah! labelle Escalade, Genevois, cette fois

La fabrication
des Marmites de l’Escalade
Les marmites de l’Escalade de La Bonbonnière Chocolaterie sont entièrement réalisées artisanalement par nos chefs chocolatiers dans notre atelier à côté de Genève. Chaque détail est fait à la main et c’est ce qui rend chaque marmite unique.
La Fête de l’Escalade
à La Bonbonnière
À La Bonbonnière, chocolaterie à Genève depuis 1921, nous aimons depuis toujours célébrer cette belle fête genevoise et c’est pourquoi nous proposons de nombreuses façons de le faire : Brunch à volonté le dimanche 8 décembre, ateliers pour créer sa propre marmite, marmites en chocolat à casser et déguster en famille ou entre amis, événements dans nos boutiques pour partager une grande marmite de l’Escalade (dates à venir)… Restez connecté sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer.
Nouveau packaging réalisé
par l’artiste genevoise Petula Rocher
Afin de mettre en avant nos jolies marmites de l’Escalade, nous avons travaillé avec la pétillante illustratrice genevoise Petula Rocher qui a dessiné deux moments phares de l’histoire de l’Escalade : La célèbre Mère Royaume qui jette sa marmite sur les soldats et les soldats qui tentent de monter, mais se prennent les légumes de la marmite de Mère Royaume. Pour en savoir plus sur cette talentueuse illustratrice, rendez-vous sur son site.